Un siècle de psychométrie et de psychologie

Un siècle de psychométrie et de psychologie : EAP. par Denise GUYOT et Robert SIMONNET. préf. Marcel TURBIAUX, L’Harmattan, 2008.

Paru en 2008 cet ouvrage recense près de 400 tests papier crayon, instruments et appareils en écrivant l’histoire des Etablissements d’applications techniques . EAP.

Époque fantastique que celle du XXe siècle, qui, une soixantaine d’années après la naissance de l’ère industrielle, accéda, d’abord, à une meilleure adaptation de l’homme à son métier par l’intermédiaire de la psychologie, puis, plus tard, par des progrès technologiques importants, grâce à 1’ergonomie, une meilleure adaptation du travail à l’homme.

Les EAP y participèrent, se déplaçant dans différentes parties du monde pour promouvoir, ce que la France, mais aussi d’autres pays d’Europe, mettaient en place pour, en premier lieu, réduire, puis, ensuite, supprimer  « 1’esclavagiste industriel ». Épopée sans précédent dans le domaine des sciences humaines.

La psychotechnique, devenue la psychologie appliquée, s’intégra dans la notion de science. Les psychologues contribuèrent, par leurs recherches et leurs études, à concevoir les tests qui aidèrent à mettre en place ce qu’on pourrait appeler le   « mieux commun des individus dans leurs métiers ou professions », ainsi qu’une meilleure orientation, tant scolaire que professionnelle.

Les EAP sont à la psychologie ce que le sphinx est à la civilisation des pyramides, l’élément indispensable d’une culture qui fera date.

Denise GUYOT (1914-2016) orientée dès son adolescence, par son père, vers les sciences humaines, consacra sa vie à  parfaire ce  qu’il avait créé : les EAP (les établissements d’applications psychotechniques). Directeur d’une entreprise et psychologue, réussissant à mener de front cette double fonction, elle résume parfaitement  par cet ouvrage la réussite d’un parcours international qui n’était pas acquis au  départ.

Robert SIMONNET, sans jamais se départir de l’esprit qui était celui des EAP, par sa double formation d’ingénieur et de psychologue du travail, réussira à adapter les progrès techniques de l’époque moderne, comme par exemple la ‘Psycho-Informatique’, un genre ‘d’Intelligence Artificielle (IA)’, à l’ensemble des productions de l’entreprise, tout en se consacrant à son rayonnement.

Ce livre remémore un vécu peu ordinaire.

SOMMAIRE

Préambule

Préface

CHAPITRE I

Les méthodes expérimentales au service de l’adaptation de l’homme à son métier (1927-1944)

Après qu’Edouard Toulouse, Henri Piéron, J.M. Lahy, Henri Laugier, se soient attachés à améliorer les techniques de la psychologie expérimentale, Gaston Guyot et J.M. Lahy donnent naissance aux Etablissements d’applications psychotechniques (E.A.P.)

Ce chapitre rend compte de la volonté de deux hommes qui, par l’organisation de l’Entreprise, la production et de la commercialisation de matériel de psychologie, hautement performant grâce aux études réalisées conjointement avec les Laboratoires de psychologie,  permettront à la France d’être reconnue mondialement dans ce domaine.

Chapitre II

Les méthodes scientifiques, associées aux données expérimentales, consolident l’intérêt de la psychologie appliquée (1945 – 1972)

Charles Spearman, Louis Leon Thurstone, Raymond Bonnardel, chacun avec une démarche scientifique qui lui est propre, va concourir à l’escalade du principal sommet de la psychologie ; la psychométrie.

Ce chapitre laisse apparaître les bases scientifiques qui ont permis de faire évoluer l’Entreprise, tant sur le plan technique que sur le plan commercial, afin de rendre leurs productions fiables et accessibles financièrement. La qualité de cette gestion lui aura permis d’atteindre une reconnaissance qui sera à l’échelle de la planète.

Chapitre III

L’informatique au service de la validité du pronostic de réussite (1973 – 1995)

Les psychologues de l’INETOP, Jacques Brémond, Victor Kouteynikoff, Pierre Goguelin  et bien d’autres, suivirent, mathématiquement et statistiquement, le chemin tracé par leurs prédécesseurs, afin de donner à cette science les compléments d’informations indispensables pour la parfaire.

Ce chapitre relate, entre autres, ce qu’aura été l’apport des ‘batteries psycho-informatiques’ quant à l’analyse des données. La sensibilité des interprétations des résultats ainsi obtenue conduira à un meilleur pronostic de réussite, comme par exemple, avec le polyréactiographe, l’évaluation des premiers cosmonautes français.

ANNEXES

I       Références

II      Index alphabétique des auteurs de tests

III   Index alphabétique des personnes citées (hors auteurs)

IV    Index chronologique, par année, des auteurs de test

V      Index alphabétique des tests par sigles

VI     Index alphabétique des tests par nom

VII    Classement des domaines d’évaluation des tests

VIII  Index des livres publiés par les EAP

IX    Index chronologique, par année, des activités des EAP

X     Index des 74 photos

XI    Sommaire

Pour commander en ligne : http://www.editions-harmattan.fr

Vous pouvez aussi commander cet ouvrage chez votre libraire habituel

La Psychométrie

 

La psychométrie

Évaluation et pronostic
par les tests de psychométrie

 Robert et Denise Simonnet-Guyot

L’HARMATTAN

 Collection « Psychologie du travail et ressources humaines »

ISBN : 978-2-343-10167-5 • 30 € • 292 pages

 

Le contenu de cet ouvrage est sous-tendu par une quête incessante de photos d’épreuves de psychométrie perdues puis retrouvées parmi de nombreux documents d’archives.

Robert et Denise Simonnet-Guyot, qui ont eu la chance de vivre une grande partie de cette époque, étaient à même de pouvoir donner une signification à tous ces objets que sont ces tests.

Ils peuvent être comparés à des archéologues, mettant au jour le champs de ruine de la psychologie appliquée et découvrant que des auteurs hautement qualifiés comme H.Piéron, R. Bonnardel, et tant d’autres ont réalisés des épreuves (tests) construites, étalonnées, évaluées en conformité totale avec les principes les plus rigoureux et scientifiquement corrects.

Les photographies de chaque test furent choisies en prenant en compte les modifications technologiques survenues au cours de l’utilisation de chacun d’eux. Les descriptifs donnent une idée des progrès techniques qui furent à l’origine de nouvelles validations.

Loin des visions fantasmagoriques, la chronologie historique de certains d’entre eux ou simplement l’histoire de certains autres font revivre l’épopée dont l’humanité devra se réappropriée pour pouvoir construire l’avenir.

LES AUTEURS

Denise Simonnet-Guyot (1914-2016), est née à Boulogne-Billancourt. En 1940, elle entre dans la résistance (réseau ALI-TIR).En 1945, elle est diplômée de l’INETOP. Immergée dès le plus jeune âge par son père G. Guyot et J.M. Lahy dans la psychotechnique qui deviendra par la suite la psychologie appliquée, puis la psychométrie, elle dirigea, une grande partie de sa vie l’Entreprise EAP. Psychologue de l’Orientation de formation et centenaire, elle a contribué à la réalisation de cet ouvrage.

Robert Simonnet, est né en 1932 à Paris XV. Ingénieur de l’école d’aéronautique ESTACA en 1952, il obtient son brevet de météorologue de l’armée de l’air en 1953 et psychologue du travail de formation, ayant secondé pendant de nombreuses années Denise Guyot a, comme elle, côtoyé tous les psychologues célèbres de cette époque. Il avait engrangé une somme d’informations sur la psychométrie très importante qu’il se devait de faire passer à la postérité. On trouvera dans cet ouvrage les informations qui seront susceptibles d’aider à leur compréhension.

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1 – Psychologie appliquée aux activités humaines Chapitre 8 – Tests concernant les domaines du développement psychologique – K –

Ce chapitre rassemble des tests utilisés pour l’examen des enfants liés à l’évaluation des différents développements psychologiques.

Chapitre 2 – Les techniques psychologiques de la prévention des accidents Chapitre 9 – Tests du domaine de la personnalité (affectivité) – C –

Les tests de ce domaine sont répertoriés en deux catégories qui correspondent à leur utilisation.

Chapitre 3 – Historique des tests du domaine des réactions psychomotrices – D –

Les tests de ce domaine évaluent, pour certains, les performances liées à la rapidité de la réponse et, pour les autres, l’attention à partir de l’exactitude de la réponse.

Chapitre 10 – Tests du domaine cognitif (instruments) – A –

Ce domaine rassemble des épreuves d’intelligence concrète ou pratique.

Chapitre 4 – Historique des tests du domaine psychomoteurs – E-

Les tests de ce domaine évaluent des performances liées à la dissociation des mouvements des mains et des bras, mais aussi la précision manuelle d’une façon générale

Chapitre 11 – Tests du domaine conatif – B –

Les tests de ce domaine évaluent des intérêts et des motivations scolaires et professionnel.

Chapitre 5 – Historique des tests du domaine de la motricité – F –

Les tests de ce domaine sont des épreuves sensori-motrices où l’aspect cognitif intervient très peu.

Chapitre 12 – Bilans Psycho-Informatiques

La conception de la méthode « psycho-informatique » est décrite dans ce chapitre .

 

Chapitre 6 – Tests spécifiques à divers domaines psychologiques –G –

Chaque test dans ce domaine correspond à des recherches spécifiques réalisées par les auteurs.

Chapitre 13 – On a inauguré un laboratoire de psychotechnique

Un exemple concret de l’utilisation des tests.

Chapitre 7 – Historique des tests : domaine de la psychophysiologie – H-

Ce domaine rassemble des appareils physiologiques, psychophysiologiques, et anthropométriques.

 Chapitre 14 – Le passé, le présent et l’avenir de la psychotechnique

 

site internet : http://editions harmattan.fr

Le document de présentation en PDF : Harmattan

BONNARDEL Raymond

Raymond Bonnardel

 par Robert Simonnet

Le professeur Raymond Bonnardel (1901-1988) est né en 1901 à Limay (Seine et Oise), et décédé à Blois en 1998.

A. Grades universitaires

Licence ès sciences (1929)

Diplôme de Psychologie Générale et de Psychologie Appliquée de l’Institut de psychologie (1933)

Docteur ès Sciences (1934)

Docteur en médecine (1936)

Expert psychotechnicien de l’Université de Paris (1942)

Photo : Raymond Bonnardel – congrès de l’AIPA de Paris (1953)

 B. Fonctions universitaires

Préparateur-adjoint au laboratoire de physiologie générale de la faculté des sciences de Paris (1929-1930)

Préparateur au laboratoire d’Organisation Physiologique du Travail de l’école des hautes études (1931)

Chef des travaux à la chaire de Physiologie du Travail, Hygiène industrielle et Orientation professionnelle du Conservatoire national des Arts et Métiers (1932-1938)

Professeur suppléant à la même chaire (1937-1938)

Directeur du laboratoire de Psychologie Appliquée à l’école des hautes études (1939)

Chargé de mission à la Direction du Centre National de la Recherche Scientifique (1939-1940)

Professeur à l’Institut de Psychologie de l’Université de Paris (1943)

C. Enseignement à l’étranger

Il fît des conférences à l’Université de Liège (1947) et professeur d’échange à l’Université de Louvain (1948).

D. Mission à l’étranger

Il a procédé à deux missions de recherche : une à la station scientifique internationale de Jung-fraujoch, et l’autre sur les indiens du Mexique.

E. Distinctions

Lauréat de la faculté de Médecine de Paris (médaille d’argent 1936)

Lauréat de l’Académie de Médecine (prix Vernois 1937)

Récompensé par l’Académie des Sciences morales et politiques (fondation Dagnan Bouveret 1944).

F. Sociétés savantes

En 1951, il est Vice-président de la Société Française de Psychologie et Secrétaire général de l’Association Internationale de Psychotechnique. Puis, en 1952, il est membre fondateur de l’Association de Psychologie Scientifique de Langue Française.

G. Commissions

Membre de la classe I (Expression de la pensée) de l’Exposition Internationale de Paris de 1937

Secrétaire de la Section de Biologie du Palais de la Découverte (1936-1938)

Membre de la Commission d’Enquête dans les colonies, pays de protectorat et sous- mandat (1937)

Photo : R. Bonnardel avec H. Piéron

H. Travaux de Recherche Appliquée

Il a créé des services de recherche et d’applications de psychologie industrielle aux usines Peugeot. (Voir par exemple : Cohen Yves. L’invention des techniciens sociaux [Du commandement social après juin 1936 chez Peugeot]. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 114, septembre 1996. Les nouvelles formes de domination dans le travail (1) pp. 30-43).

-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

 

Raymond BONNARDEL

Secrétaire Général de l’Association Internationale

de Psychologie Appliquée

AIPA

1951 – 1964

 par C.B. Frisby 

(Extraits du Bulletin de l’Association Internationale de Psychologie Appliquée (AIPA), 1964, vol.13, n°2)

Pour apprécier la valeur inestimable des services rendus par le professeur BONNARDEL à l’AIPA, un résumé de l’histoire de cette Association est nécessaire…

…Cette Association, qui avait pour nom « Association Internationale de Psychotechnique »(AIP) fut instituée officiellement à Paris en 1927…

…Edouard CLAPAREDE fut nommé Président-fondateur et J.M. LAHY Secrétaire Général. Les congrès qui suivirent eurent lieu à Utrecht en 1928, à Barcelone en 1930, à Moscou en 1931, et à Prague en 1934…

…A Göteborg, pendant le 10e congrès de l’Association International de Psychotechnique, le professeur BONNARDEL fut élu Secrétaire Général en remplacement de Mme BAUMGARTEN-TRAMER démissionnaire. Il allait avoir à faire face aux nombreux problèmes qui se présentèrent et qu’il résolut rapidement. L’Association International de Psychotechnique manquait d’argent, mais elle n’avait pas de dettes. Les archives de LAHY avaient été perdues pendant la guerre. Les psychologues tant Anglais qu’Américains n’aimaient pas le mot « psychotechnique », qui, traduit littéralement en anglais signifie un niveau d’activité bien inférieur à celui de psychologues professionnels. Il devenait donc urgent de définir les qualifications demandées pour devenir membre de l’Association International de Psychotechnique, qui était à cette époque la seule organisation internationale de psychologues. Il y avait un danger réel que les développements de la psychologie puissent attirer des personnes qui, tout en cherchant une qualification professionnelle, n’avaient qu’une formation minime en psychologie…

…Tout en s’imposant cette tâche onéreuse, le professeur BONNARDEL y ajouta encore un fardeau, c’est-à-dire l’organisation du 11e congrès à Paris en 1953…

…Le professeur BONNARDEL ne se vante jamais de sa propre contribution à la psychologie. Il est bien possible que la plupart des membres de l’AIPA n’aient jamais apprécié l’importance de ses contributions et leur rapport avec les fonctions de Secrétaire Général. Sa formation de base était très étendue. Il a étudié simultanément la biologie et la médecine. Il a gagné son doctorat ès sciences en 1934 et son doctorat en médecine en 1936.

En 1937-1938, il a remplacé le professeur LAUGIER dans la chaire de Physiologie du travail, d’Orientation et de Sélection professionnelles au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM).

Ayant des doutes sur la valeur scientifique des applications faites en physiologie et en psychologie du travail, il accepta avec empressement l’invitation de la Maison Peugeot, fabricant de voitures, de monter un service psychotechnique dans les usines de Sochaux.

Pendant vingt années, il a dirigé le service, et il a édité une série de rapports sur les questions de psychométrie et de sélection professionnelle, reconnus remarquables dans la littérature sur ce sujet. En effet, il a saisi l’occasion présentée par un groupe d’usines avec presque 50 000 employés et une grande variété de postes de travail, pour organiser un programme d’études scientifiques rigoureusement contrôlées.

En outre, il s’occupa d’enseignement : depuis 1939 il fut directeur du laboratoire de Psychologie Appliquée de l’Ecole des Hautes Etudes, et depuis 1943 il fut professeur à l’Institut de Psychologie de l’Université de Paris, En sus, depuis 1946, il fut directeur de la revue Le Travail Humain…

**********************************************************

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Bonnardel

et

https://octamus.fr/index.php/raymond-bonnardel/

Test « la Tour » de ROYER

Le test de ‘ La Tour’ (Habileté manuelle) de Royer

Auteur : J. Royer

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1967 – 2014 – Sigle : TOUR – tu (Y)

Domaine psychologique évalué : Motricité

Bibliographie

Bulletin d’information EAP : 1986 – Test d’habileté manuelle : ‘La TOUR’ – J. Royer

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 172) R. Simonnet, D. Guyot

Descriptif

La tour

Une étude approfondie des caractéristiques de la motricité manuelle (latéralité et adresse) est utile dans les cas suivants :

  • Détermination de la ‘bonne main’ pour l’écriture et connaissance  de leur sens naturel de travail chez les enfants gauchers, ambimanes ou dyslexiques.
  • Détection et évaluation des troubles divers de la motricité manuelle chez les enfants normaux, débiles ou handicapés moteur, et détermination d’une rééducation appropriée.
  • Appréciation, par retest, des effets sur la motricité manuelle dune rééducation motrice ou médicamenteuse.
  • Connaissance des qualités motrices manuelles des adolescents et des adultes en vue d’une orientation professionnelle vers des métiers à composante de travail manuel.

C’est à ces diverses études qu’est destiné ‘le Test de la Tour’.

Le test (passation 15 mn) et constitué d’une petite tour à trois plateaux superposés, garnis de dix pointes séparées par une ligne transversale.

Le sujet est invité à garnir successivement les trois plateaux avec des billes et des demi-billes (les dimensions diminuent du 1er au 3ième plateaux), en se servant, pour chaque plateau, alternativement de la main droite et de la main gauche, ce qui permet d’apprécier l’habileté ‘brutes’ (mécanique) de sa main droite et de sa main gauche. Puis il doit ranger les éléments à leurs places dans les boites, cette fois en se servant des deux mains à la fois et par la méthode de son choix, ce qui permet d’apprécier la part d’organisation, d’intelligence qu’il peut apporter à son travail manuel.

La tâche (garnissage et rangement) est reprise une deuxième fois afin d’apprécier les capacités de progrès ou du degré de fatigabilité motrice du sujet..

Les diverses parties du travail sont chronométrées. Elles permettent d’obtenir :

– Une note de rendement du geste manuel ‘mécanique’

– Un quotient de latéralité du geste

– Une appréciation de la finesse du geste de chaque main

– Un note de rendement du geste organisé

– Une appréciation possibilités de progrès ou de fatigabilité gestuelle

– Une note de sureté de la préhension

– Une note d’exactitude de la tâche à accomplir

– L’observation de la stabilité : tendance dextrogyre (sens de l’écriture)

Test d’habileté manuelle d’ HEUYER et BAILLE

Le test d ‘habileté manuelle’ d’ Heuyer et Baille

Auteur : G. Heuyer et Baille

Producteur : EAP – Ets d’Applications Psychotechniques

Création et diffusion : 1932 – 2014 — sigle : HM — tu (Y)

Domaine psychologique évalué : Motricité

Bibliographie

Annales médico-psychologiques : 1932 – Tests moteurs dans l’orientation professionnelle des    anormaux de l’intelligence et du caractère – G. Heuyer et Baille

Année Psychologique : 1946-Analyse factorielle des tests d’aptitudes techniques- G. Bernyer

Biotypologie : 1959 – Etude d’une batterie de tests moteurs

Le Travail Humain : 1955-Analyse factorielle de tests manipulatifs – R. Bonnardel

PUF- 1967– La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick

Editions Universitaires : 1976 – Les tests mentaux – Jean Zurfluh

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 58)-R.Simonnet, D.Guyot

 

Descriptif

habileté

Le test ‘d’habileté manuelle’ permet d’apprécier d’une manière très analytique la motricité du sujet, tant sur le plan de l’efficience finale que sur celui de la qualité du geste, dans une tâche où le contrôle intellectuel est réduit.

A l’origine G. Heuyer et Baille utilisèrent plusieurs épreuves afin de déterminer, à l’aide d’un examen clinique, l’orientation professionnelle à donner à des jeunes enfants présentant des déficiences intellectuelles ou des troubles du caractère. Ils précisèrent « qu’aucune conception théorique n’avait présidé au choix des tests composant la batterie de tests, Il a été choisi une série d’épreuves utilisées antérieurement par J-M Lahy ». A partir de 7 épreuves qui composent le test ‘HM’, les auteurs élaborèrent, pour chaque sujet, examiné un profil moteur.

Pour les examens d’orientation ce test restera irremplaçable pour obtenir une étude analytique de la motricité, sans qu’intervienne le facteur de compréhension pratique.

Le matériel standardisé se compose de : 5 petits bacs carrés avec un rebord pour les accrocher les uns aux autres, sur le petit bloc, 1 petit bloc percé de 50 trous, un plateau percé de 50 trous, 1 socle à double usage pour le test des aiguilles et le test des dés et chevilles, 50 écrous (boulons et vis), 150 chevilles colorées réparties en 5 couleurs, 200 perles de 4 couleurs, 200 chevilles métalliques, 25 dés, 40 aiguilles, 1 morceau de fil métallique.

Test « Coup d’oeil » de GOGUELIN

Le test ‘Coup d’oeil’ (rapidité/précision) de Goguelin

Auteur : P. Goguelin et D. Guyot

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1951 – 2014 — Sigle : RPCG – tu (Y)

Bibliographie

Binop : 1953- contribution à l’étude du complexe ’rapidité-précision’ – Pierre Goguelin , Denise Guyot

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 132)-R.Simonnet, D. Guyot

 

Descriptif

L’étude du complexe ‘rapidité/précision’, par l’auteur, est liée à une réflexion ayant eu lieu après une utilisation du test des ‘disques’ de Walter, qui n’avait pas donné entièrement satisfaction, lors d’une embauche de candidats dans une usine de manutention.

Deux raisons sont à l’origine de ces remarques :

  • D’une part, Il est possible d’aller très vite lors de la passation des disques de Walter parce que les pions peuvent être placés par approximation dans leur logement. De plus ce travail ne demandant qu’une grande rapidité gestuelle, n’est pas en rapport avec le soin, la précision, et la douceur qui sont les gestes prépondérants dans les travaux de ce genre.
  • D’autre part les gestes mis en jeu dans le test de Walter ne sont pas conformes aux gestes professionnels les plus fréquents dans l’industrie consistant, le plus souvent, à alimenter ou évacuer des objets. Dans ce test, les gestes sont exécutés avec un mouvement continu de la main ou des deux mains d’une planche à l’autre, alors que dans l’industrie ces gestes sont discontinus.

Dans le test du ‘Coup d’œil’ de Goguelin, la main gauche saisi la pièce sur la planche de gauche et la portera dans la main droite (alimenter), la main droite saisira alors le pion et le placera sur la planche de droite (évacuer).

Ce test du ‘Coup d’œil’ met en évidence la prédisposition naturelle d’un individu à être précis.

coup d'oeil

Il est constitué de 2 planches comportant 41 logements numérotés au hasard, d’une planche gravée de cercles concentriques, d’un jeu de jetons ou pions numérotés.

La passation du test comprend 5 opérations :

-Trois opérations de rapidité motrice : déplacer les pions d’une planche sur l’autre.

-Une opération de coup d’œil : déplacer les pions d’une planche sur l’autre en tenant compte des numéros

Une opération de précision : déplacer les pions d’une planche sur celle où sont gravés des cercles concentriques, avec le plus de précision possible le plus rapidement possible

Dextérité manuelle de BONNARDEL

2016-02-23

Le test de ‘dextérité manuelle’ de BONNARDEL

Auteur : R. Bonnardel

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1947 – 2014 — Sigle : DTB – tu (Y)

Domaine psychologique évalué : motricité

Bibliographie

Le Travail Humain : 1957-Analyse factorielle d’une batterie de tests manipulatifs et de réactions

Le Travail Humain : 1951– Etudes psychométriques sur le personnel d’un atelier d’outillage-Bonnardel

Bulletin de Psychologie : 1972/1973-L’insertion professionnelle des débiles mentaux-Husson-Verdalle

Editions Universitaires : 1976 – Les tests mentaux – Jean Zurfluh

O.P. Suisse – Notes sur l’habileté manuelle – Dupont

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page. 122) R. Simonnet, D.Guyot

Descriptif

Le facteur dextérité obtenu à partir des tâches manuelles les plus simples (perles, écrous, tiges, chevilles) examiné à la lumière des indications fournies par la maîtrise sur le travail des ouvriers n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser à priori.

Les diverses études ont montré que ce facteur est dans une certaine mesure en liaison avec la dextérité manuelle pour les niveaux ouvriers les plus bas. Par contre dans certains travaux d’outillage, la précision importe avant tout et la rapidité n’est pas particulièrement cultivée. Ce n’est le plus souvent, que si les capacités professionnelles d’un individu lui permettent d’accéder un jour au rang de contremaître (ou le travail est ‘vu de plus haut’) que les résultats dans ce facteur sont bons.

Si l’on complète l’examen en ajoutant au facteur ‘dextérité un facteur ‘d’intelligence concrète’ (IPO) on peut, en règles générales, conclure :

  • Qu’un candidat obtenant à l’examen deux excellentes notes est capable de réussir dans n’importe quel travail d’atelier
  • Qu’un candidat n’obtenant que des notes très faibles dans les deux facteurs ne pourra être employé que dans des petits postes très simples (sans risque d’accident).
  • Qu’un candidat obtenant une note élevée dans le facteur ‘Dextérité’ et faible dans le facteur ‘d’intelligence concrète’ fera un excellent travail dans les tâches faciles.
  • Que les candidats qui obtiennent une note faible dans le facteur dextérité et élevé dans le facteur d’intelligence concrète’ poseront le plus de problèmes ; la maîtrise ne pouvant obtenir d’eux un travail régulier assidu

dexterite DTBLe test de dextérité manuelle ‘DTB’ se compose de :

5 petits bacs carrés avec rebord pour les accrocher.

1 grand plateau et 1 petit plateau percés de 50 trous.

150 chevilles colorées réparties en 5 couleurs.

200 chevilles métalliques.

50 vis et 50 écrous.

Le candidat doit : trier les écrous jaunes puis viser les écrous sur les vis pour faire des boulons, ensuite mettre les chevilles métalliques dans les trous d’un plateau, enfin placer les chevilles de couleurs différentes dans les trous du second plateau.

Fiche rédigée par Robert SIMONNET

Test « Pointage » de LAHY

Historique du test ‘Pointage’ de LAHY

Auteur : J.M. Lahy

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1925 – 2000 — Sigle : PTD – tu (Z)

Domaine psychologique évalué : motricité

Bibliographie

Le Travail Humain : 1936 – tome IV, n°1

Le Travail Humain : 1954 – tome XVII, n°3-4

PUF- 1967– La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick

Editions Universitaires : 1976 – Les tests mentaux – Jean Zurfluh

L’Harmattan :2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 35)-R. Simonnet, D. Guyot

Descriptif

Ce test a été créé par l’auteur en vue da la sélection du personnel de la Régie des Transports de la Région Parisienne (STCRP) et a été utilisé par tous les grands laboratoires psychotechniques de recherche en orientation et en sélection professionnelle. L’épreuve n’exige qu’un travail purement moteur qui fait appel à des mouvements simples d’ajustement en rythme imposé. Il permet de déceler, outre la précision du geste, la stabilité du comportement à la monotonie.

L’appareil utilisé pour la réalisation de ce test se compose d’un cylindre tournant sur lequel sont disposés 3 séries de 10, 20 et 100 plots utilisés pour la démonstration, l’apprentissage et le test.

Le sujet pointe les plots à chaque passage dans une fenêtre rectangulaire à l’aide d’un stylet. Chaque contact du stylet sur le plot est enregistré par un compteur totalisateur.

Guyot

1931   EAP

Les premiers tests de pointage utilisaient un bande de papier qui se déroulait en continu sur un cylindre et était percé de 100 trous répartis différemment. Le sujet devait, avec un stylet,  toucher dans la fenêtre rectangulaire, chaque trou. A ce moment le contact qui avait lieu avec le cylindre métallique était enregistré par un compteur.

pointage1

1931   EAP

La bande de papier percée de 100 trous, répartis suivant une logique de difficulté progressive, repassait 10 fois. Ces 10 séquences donnaient un total de 100 contacts possibles, enregistrés sur le compteur totalisateur qui apparaît sur la photo ci-contre.

pointage2

1939   EAP

A cette époque, la bande de papier perforée est remplacée par un cylindre sur lequel des plots en cuivres sont implantés sur une surface en matière isolante. La vitesse de rotation, définie statistiquement, destinée à être permanente, fera toujours l’objet d’une attention toute particulière lors de modifications techniques, durant les années qui suivirent.

pointage3

1939   EAP

On aperçoit sur la photo ci-contre la frappe sur le plot par le stylet. L’épreuve consiste pour le sujet, à pointer, au moyen du stylet, 10 séries de 100 plots placés à la périphérie du tambour tournant. Des compteurs enregistrent le nombre de plots pointés.

Le temps de passation est de 10 minutes.

La correction est immédiate.

L’âge d’application : adolescents et adultes

pointage4

1966   EAP

Les progrès techniques permettent de réduire l’encombrement et le poids du test. Il se compose de 2 fenêtres rectangulaires laissant apparaître les plots de 6 m/m de diamètre, posés irrégulièrement sur le pourtour du cylindre tournant. Devant l’une de ces fenêtres passent : 10 plots utilisés pour la démonstration, puis 20 plots utilisés pour l’apprentissage. Devant l’autre fenêtre passe : une série de 100 plots utilisés pour le test, cette série passe 10 fois.

pointage5

1986   EAP

Avec l’électronique et l’informatique le test se présente sous la forme d’un coffret métallique dans lequel un logiciel remplace le cylindre tournant. Les plots sont remplacés par des voyants lumineux qui s’allument au même rythme que la présentation des plots sur le cylindre tournant.

Les 3 séquences de démonstration, d’apprentissage et du test sont respectées.

Un crayon lumineux remplace de stylet.

De nouveaux étalonnages furent réalisés. Ceux-ci ont démontré que la validité du test, quant à son objectif, n’avait pas été modifiée

Fiche rédigée par Robert SIMONNET

Fil de fer de GOGUELIN et VALIN

Les tests du ‘Fil de fer’ ; de Goguelin et de Valin

Auteurs : P. Goguelin et P. Valin

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1925 – 2000 — sigle : FFGO – tu (Y)

Domaine psychologique évalué : motricité

Bibliographie

Binop : 1929 – Une expérience de contrôle de la validité des tests professionnels – A. Fessard

Binop : 1951- Etudes eu test de fil de fer – P. Voision, G. Pajard, R. Bellier

Binop : 1951– Le test du fil de fer – P. Valin

Dunod : 1954- Orientation et sélection par l’examen psychologique du caractère-F. Baumgarten

Journal de Psychologie : 1955-L’application du test de pliage du fil de fer – J. Morin

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 131) R. Simonnet, D. Guyot

 

Descriptif

Le test a été imaginé par IMMING en 1925. Le principe se retrouve dans de nombreux tests tous dénommés ‘Fil de fer’. Ils différent tous entre eux aussi bien par les modèles à reproduire que par le contenu des consignes et des techniques de notation.

goguelinLe test du ‘Fil de fer’ de P. Valin est une adaptation du test de Spreng, validé par le Service de Recherche de l’INETOP en 1951.

Le test du ‘Fil de fer’ de P. Goguelin, mis au point en 1949, à été validé dans les Ecoles Techniques de l’EDF et diffusé par la suite dans les Centres d’OSP.

L’épreuve présente de nombreux avantages pratiques et des qualités psychotechniques certaines. On remarque que le test du ‘Fil de fer’ a la meilleure corrélation avec les réussites professionnelles des apprentis mécaniciens laissant loin derrière lui d’autres tests :

  • .29 avec la réussite à l’atelier (22 dessinatrices en figurines de mode)
  • .36 avec moyenne générale deuxième trimestre (même groupe)
  • .21 avec la décoration (26 filles – C.A. métiers d’art)
  • .46 avec le dessin (26 filles – C.A. métier d’art)
  • .42 avec l’atelier (44 ébénistes – C.A. métiers d’art)

Ces validités sont parmi les meilleures obtenues avec des tests composant les différentes batteries.

Lors de la passation, le sujet doit reproduire avec le fil de fer une figure dessinée et affichée. Le modèle est plus grand que la figure réelle obtenue avec le fil de fer. Le sujet doit respecter les proportions sans pouvoir aller effectuer des mesures sur le modèle affiché.

Notation :

-Note de soin, note d’observation, et note globale pour le test de Goguelin

-Note s’efforçant de concilier objectivité et finesse pour le test de Valin.

Fiche rédigée par Robert SIMONNET

Disques de WALTER – habileté manuelle

Le test des ‘Disques’ (habilité manuelle) : de Walter

 Auteur : L. Walter

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1924 – 2000 — Sigle : DW – tu (Y)

Domaine psychologique évalué : motricité

Bibliographie

Editions Delachaux : 1926 – La techno psychologie du travail industriel – L. Walter

Editions du Mont-Blanc :1946 – La psychologie du travail – L. Walter

Biotypologie : 1959 – Etude d’une batterie de tests moteurs – G. Bernyer

Editions Universitaires : 1976 – Les tests mentaux – Jean Zurfluh

L’Harmattan : 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique (page 45) R ; Simonnet, D. Guyot

 

Descriptif

Ce test a été imaginé par L. Walter en vue d’une étude sur un problème concernant l’habileté manuelle dans le monde professionnel. La première expérimentation a portée sur un groupe d’ouvrières spécialisées dans le travail et plus particulièrement lors de la fabrication de sacs en papier. L’auteur a cherché à apprécier, par la mesure de la vitesse d’un mouvement horizontal, l’agilité  manuelle telle qu’elle intervient dans un ensemble de mouvements automatisés.

 

Le test se compose de : Walter

– 2 planches comportant chacune 41 trous de 25 mm de diamètre ayant 2,5mm de profondeur sur la première planche et 5mm sur la seconde.

–   1 jeu de 41 jetons (pions) de 23 mm de diamètre et 10 mm d’épaisseur.

 

La passation consiste en 3 opérations :

Première opération ; Le sujet, avec sa main droite déplace les pions de la planche située à sa gauche dans les trous de celle située à sa droite.

Deuxième opération : Le sujet, avec sa main gauche reprend les pions de la planche située à sa droite pour les remettre dans les trous de la planche située à sa gauche.

Troisième opération : Avec ses deux mains, le sujet reprend les pions qui se trouvent dans les trous de la planche située à sa gauche pour les remettre dans les trous de la planche située à sa droite.

Les différentes opérations sont chronométrées.

Fiche rédigée par Robert SIMONNET