Un siècle de psychométrie et de psychologie

Un siècle de psychométrie et de psychologie : EAP. par Denise GUYOT et Robert SIMONNET. préf. Marcel TURBIAUX, L’Harmattan, 2008.

Paru en 2008 cet ouvrage recense près de 400 tests papier crayon, instruments et appareils en écrivant l’histoire des Etablissements d’applications techniques . EAP.

Époque fantastique que celle du XXe siècle, qui, une soixantaine d’années après la naissance de l’ère industrielle, accéda, d’abord, à une meilleure adaptation de l’homme à son métier par l’intermédiaire de la psychologie, puis, plus tard, par des progrès technologiques importants, grâce à 1’ergonomie, une meilleure adaptation du travail à l’homme.

Les EAP y participèrent, se déplaçant dans différentes parties du monde pour promouvoir, ce que la France, mais aussi d’autres pays d’Europe, mettaient en place pour, en premier lieu, réduire, puis, ensuite, supprimer  « 1’esclavagiste industriel ». Épopée sans précédent dans le domaine des sciences humaines.

La psychotechnique, devenue la psychologie appliquée, s’intégra dans la notion de science. Les psychologues contribuèrent, par leurs recherches et leurs études, à concevoir les tests qui aidèrent à mettre en place ce qu’on pourrait appeler le   « mieux commun des individus dans leurs métiers ou professions », ainsi qu’une meilleure orientation, tant scolaire que professionnelle.

Les EAP sont à la psychologie ce que le sphinx est à la civilisation des pyramides, l’élément indispensable d’une culture qui fera date.

Denise GUYOT (1914-2016) orientée dès son adolescence, par son père, vers les sciences humaines, consacra sa vie à  parfaire ce  qu’il avait créé : les EAP (les établissements d’applications psychotechniques). Directeur d’une entreprise et psychologue, réussissant à mener de front cette double fonction, elle résume parfaitement  par cet ouvrage la réussite d’un parcours international qui n’était pas acquis au  départ.

Robert SIMONNET, sans jamais se départir de l’esprit qui était celui des EAP, par sa double formation d’ingénieur et de psychologue du travail, réussira à adapter les progrès techniques de l’époque moderne, comme par exemple la ‘Psycho-Informatique’, un genre ‘d’Intelligence Artificielle (IA)’, à l’ensemble des productions de l’entreprise, tout en se consacrant à son rayonnement.

Ce livre remémore un vécu peu ordinaire.

SOMMAIRE

Préambule

Préface

CHAPITRE I

Les méthodes expérimentales au service de l’adaptation de l’homme à son métier (1927-1944)

Après qu’Edouard Toulouse, Henri Piéron, J.M. Lahy, Henri Laugier, se soient attachés à améliorer les techniques de la psychologie expérimentale, Gaston Guyot et J.M. Lahy donnent naissance aux Etablissements d’applications psychotechniques (E.A.P.)

Ce chapitre rend compte de la volonté de deux hommes qui, par l’organisation de l’Entreprise, la production et de la commercialisation de matériel de psychologie, hautement performant grâce aux études réalisées conjointement avec les Laboratoires de psychologie,  permettront à la France d’être reconnue mondialement dans ce domaine.

Chapitre II

Les méthodes scientifiques, associées aux données expérimentales, consolident l’intérêt de la psychologie appliquée (1945 – 1972)

Charles Spearman, Louis Leon Thurstone, Raymond Bonnardel, chacun avec une démarche scientifique qui lui est propre, va concourir à l’escalade du principal sommet de la psychologie ; la psychométrie.

Ce chapitre laisse apparaître les bases scientifiques qui ont permis de faire évoluer l’Entreprise, tant sur le plan technique que sur le plan commercial, afin de rendre leurs productions fiables et accessibles financièrement. La qualité de cette gestion lui aura permis d’atteindre une reconnaissance qui sera à l’échelle de la planète.

Chapitre III

L’informatique au service de la validité du pronostic de réussite (1973 – 1995)

Les psychologues de l’INETOP, Jacques Brémond, Victor Kouteynikoff, Pierre Goguelin  et bien d’autres, suivirent, mathématiquement et statistiquement, le chemin tracé par leurs prédécesseurs, afin de donner à cette science les compléments d’informations indispensables pour la parfaire.

Ce chapitre relate, entre autres, ce qu’aura été l’apport des ‘batteries psycho-informatiques’ quant à l’analyse des données. La sensibilité des interprétations des résultats ainsi obtenue conduira à un meilleur pronostic de réussite, comme par exemple, avec le polyréactiographe, l’évaluation des premiers cosmonautes français.

ANNEXES

I       Références

II      Index alphabétique des auteurs de tests

III   Index alphabétique des personnes citées (hors auteurs)

IV    Index chronologique, par année, des auteurs de test

V      Index alphabétique des tests par sigles

VI     Index alphabétique des tests par nom

VII    Classement des domaines d’évaluation des tests

VIII  Index des livres publiés par les EAP

IX    Index chronologique, par année, des activités des EAP

X     Index des 74 photos

XI    Sommaire

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La Psychométrie

 

La psychométrie

Évaluation et pronostic
par les tests de psychométrie

 Robert et Denise Simonnet-Guyot

L’HARMATTAN

 Collection « Psychologie du travail et ressources humaines »

ISBN : 978-2-343-10167-5 • 30 € • 292 pages

 

Le contenu de cet ouvrage est sous-tendu par une quête incessante de photos d’épreuves de psychométrie perdues puis retrouvées parmi de nombreux documents d’archives.

Robert et Denise Simonnet-Guyot, qui ont eu la chance de vivre une grande partie de cette époque, étaient à même de pouvoir donner une signification à tous ces objets que sont ces tests.

Ils peuvent être comparés à des archéologues, mettant au jour le champs de ruine de la psychologie appliquée et découvrant que des auteurs hautement qualifiés comme H.Piéron, R. Bonnardel, et tant d’autres ont réalisés des épreuves (tests) construites, étalonnées, évaluées en conformité totale avec les principes les plus rigoureux et scientifiquement corrects.

Les photographies de chaque test furent choisies en prenant en compte les modifications technologiques survenues au cours de l’utilisation de chacun d’eux. Les descriptifs donnent une idée des progrès techniques qui furent à l’origine de nouvelles validations.

Loin des visions fantasmagoriques, la chronologie historique de certains d’entre eux ou simplement l’histoire de certains autres font revivre l’épopée dont l’humanité devra se réappropriée pour pouvoir construire l’avenir.

LES AUTEURS

Denise Simonnet-Guyot (1914-2016), est née à Boulogne-Billancourt. En 1940, elle entre dans la résistance (réseau ALI-TIR).En 1945, elle est diplômée de l’INETOP. Immergée dès le plus jeune âge par son père G. Guyot et J.M. Lahy dans la psychotechnique qui deviendra par la suite la psychologie appliquée, puis la psychométrie, elle dirigea, une grande partie de sa vie l’Entreprise EAP. Psychologue de l’Orientation de formation et centenaire, elle a contribué à la réalisation de cet ouvrage.

Robert Simonnet, est né en 1932 à Paris XV. Ingénieur de l’école d’aéronautique ESTACA en 1952, il obtient son brevet de météorologue de l’armée de l’air en 1953 et psychologue du travail de formation, ayant secondé pendant de nombreuses années Denise Guyot a, comme elle, côtoyé tous les psychologues célèbres de cette époque. Il avait engrangé une somme d’informations sur la psychométrie très importante qu’il se devait de faire passer à la postérité. On trouvera dans cet ouvrage les informations qui seront susceptibles d’aider à leur compréhension.

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1 – Psychologie appliquée aux activités humaines Chapitre 8 – Tests concernant les domaines du développement psychologique – K –

Ce chapitre rassemble des tests utilisés pour l’examen des enfants liés à l’évaluation des différents développements psychologiques.

Chapitre 2 – Les techniques psychologiques de la prévention des accidents Chapitre 9 – Tests du domaine de la personnalité (affectivité) – C –

Les tests de ce domaine sont répertoriés en deux catégories qui correspondent à leur utilisation.

Chapitre 3 – Historique des tests du domaine des réactions psychomotrices – D –

Les tests de ce domaine évaluent, pour certains, les performances liées à la rapidité de la réponse et, pour les autres, l’attention à partir de l’exactitude de la réponse.

Chapitre 10 – Tests du domaine cognitif (instruments) – A –

Ce domaine rassemble des épreuves d’intelligence concrète ou pratique.

Chapitre 4 – Historique des tests du domaine psychomoteurs – E-

Les tests de ce domaine évaluent des performances liées à la dissociation des mouvements des mains et des bras, mais aussi la précision manuelle d’une façon générale

Chapitre 11 – Tests du domaine conatif – B –

Les tests de ce domaine évaluent des intérêts et des motivations scolaires et professionnel.

Chapitre 5 – Historique des tests du domaine de la motricité – F –

Les tests de ce domaine sont des épreuves sensori-motrices où l’aspect cognitif intervient très peu.

Chapitre 12 – Bilans Psycho-Informatiques

La conception de la méthode « psycho-informatique » est décrite dans ce chapitre .

 

Chapitre 6 – Tests spécifiques à divers domaines psychologiques –G –

Chaque test dans ce domaine correspond à des recherches spécifiques réalisées par les auteurs.

Chapitre 13 – On a inauguré un laboratoire de psychotechnique

Un exemple concret de l’utilisation des tests.

Chapitre 7 – Historique des tests : domaine de la psychophysiologie – H-

Ce domaine rassemble des appareils physiologiques, psychophysiologiques, et anthropométriques.

 Chapitre 14 – Le passé, le présent et l’avenir de la psychotechnique

 

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Le document de présentation en PDF : Harmattan

BONNARDEL Raymond

Raymond Bonnardel

 par Robert Simonnet

Le professeur Raymond Bonnardel (1901-1988) est né en 1901 à Limay (Seine et Oise), et décédé à Blois en 1998.

A. Grades universitaires

Licence ès sciences (1929)

Diplôme de Psychologie Générale et de Psychologie Appliquée de l’Institut de psychologie (1933)

Docteur ès Sciences (1934)

Docteur en médecine (1936)

Expert psychotechnicien de l’Université de Paris (1942)

Photo : Raymond Bonnardel – congrès de l’AIPA de Paris (1953)

 B. Fonctions universitaires

Préparateur-adjoint au laboratoire de physiologie générale de la faculté des sciences de Paris (1929-1930)

Préparateur au laboratoire d’Organisation Physiologique du Travail de l’école des hautes études (1931)

Chef des travaux à la chaire de Physiologie du Travail, Hygiène industrielle et Orientation professionnelle du Conservatoire national des Arts et Métiers (1932-1938)

Professeur suppléant à la même chaire (1937-1938)

Directeur du laboratoire de Psychologie Appliquée à l’école des hautes études (1939)

Chargé de mission à la Direction du Centre National de la Recherche Scientifique (1939-1940)

Professeur à l’Institut de Psychologie de l’Université de Paris (1943)

C. Enseignement à l’étranger

Il fît des conférences à l’Université de Liège (1947) et professeur d’échange à l’Université de Louvain (1948).

D. Mission à l’étranger

Il a procédé à deux missions de recherche : une à la station scientifique internationale de Jung-fraujoch, et l’autre sur les indiens du Mexique.

E. Distinctions

Lauréat de la faculté de Médecine de Paris (médaille d’argent 1936)

Lauréat de l’Académie de Médecine (prix Vernois 1937)

Récompensé par l’Académie des Sciences morales et politiques (fondation Dagnan Bouveret 1944).

F. Sociétés savantes

En 1951, il est Vice-président de la Société Française de Psychologie et Secrétaire général de l’Association Internationale de Psychotechnique. Puis, en 1952, il est membre fondateur de l’Association de Psychologie Scientifique de Langue Française.

G. Commissions

Membre de la classe I (Expression de la pensée) de l’Exposition Internationale de Paris de 1937

Secrétaire de la Section de Biologie du Palais de la Découverte (1936-1938)

Membre de la Commission d’Enquête dans les colonies, pays de protectorat et sous- mandat (1937)

Photo : R. Bonnardel avec H. Piéron

H. Travaux de Recherche Appliquée

Il a créé des services de recherche et d’applications de psychologie industrielle aux usines Peugeot. (Voir par exemple : Cohen Yves. L’invention des techniciens sociaux [Du commandement social après juin 1936 chez Peugeot]. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 114, septembre 1996. Les nouvelles formes de domination dans le travail (1) pp. 30-43).

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Raymond BONNARDEL

Secrétaire Général de l’Association Internationale

de Psychologie Appliquée

AIPA

1951 – 1964

 par C.B. Frisby 

(Extraits du Bulletin de l’Association Internationale de Psychologie Appliquée (AIPA), 1964, vol.13, n°2)

Pour apprécier la valeur inestimable des services rendus par le professeur BONNARDEL à l’AIPA, un résumé de l’histoire de cette Association est nécessaire…

…Cette Association, qui avait pour nom « Association Internationale de Psychotechnique »(AIP) fut instituée officiellement à Paris en 1927…

…Edouard CLAPAREDE fut nommé Président-fondateur et J.M. LAHY Secrétaire Général. Les congrès qui suivirent eurent lieu à Utrecht en 1928, à Barcelone en 1930, à Moscou en 1931, et à Prague en 1934…

…A Göteborg, pendant le 10e congrès de l’Association International de Psychotechnique, le professeur BONNARDEL fut élu Secrétaire Général en remplacement de Mme BAUMGARTEN-TRAMER démissionnaire. Il allait avoir à faire face aux nombreux problèmes qui se présentèrent et qu’il résolut rapidement. L’Association International de Psychotechnique manquait d’argent, mais elle n’avait pas de dettes. Les archives de LAHY avaient été perdues pendant la guerre. Les psychologues tant Anglais qu’Américains n’aimaient pas le mot « psychotechnique », qui, traduit littéralement en anglais signifie un niveau d’activité bien inférieur à celui de psychologues professionnels. Il devenait donc urgent de définir les qualifications demandées pour devenir membre de l’Association International de Psychotechnique, qui était à cette époque la seule organisation internationale de psychologues. Il y avait un danger réel que les développements de la psychologie puissent attirer des personnes qui, tout en cherchant une qualification professionnelle, n’avaient qu’une formation minime en psychologie…

…Tout en s’imposant cette tâche onéreuse, le professeur BONNARDEL y ajouta encore un fardeau, c’est-à-dire l’organisation du 11e congrès à Paris en 1953…

…Le professeur BONNARDEL ne se vante jamais de sa propre contribution à la psychologie. Il est bien possible que la plupart des membres de l’AIPA n’aient jamais apprécié l’importance de ses contributions et leur rapport avec les fonctions de Secrétaire Général. Sa formation de base était très étendue. Il a étudié simultanément la biologie et la médecine. Il a gagné son doctorat ès sciences en 1934 et son doctorat en médecine en 1936.

En 1937-1938, il a remplacé le professeur LAUGIER dans la chaire de Physiologie du travail, d’Orientation et de Sélection professionnelles au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM).

Ayant des doutes sur la valeur scientifique des applications faites en physiologie et en psychologie du travail, il accepta avec empressement l’invitation de la Maison Peugeot, fabricant de voitures, de monter un service psychotechnique dans les usines de Sochaux.

Pendant vingt années, il a dirigé le service, et il a édité une série de rapports sur les questions de psychométrie et de sélection professionnelle, reconnus remarquables dans la littérature sur ce sujet. En effet, il a saisi l’occasion présentée par un groupe d’usines avec presque 50 000 employés et une grande variété de postes de travail, pour organiser un programme d’études scientifiques rigoureusement contrôlées.

En outre, il s’occupa d’enseignement : depuis 1939 il fut directeur du laboratoire de Psychologie Appliquée de l’Ecole des Hautes Etudes, et depuis 1943 il fut professeur à l’Institut de Psychologie de l’Université de Paris, En sus, depuis 1946, il fut directeur de la revue Le Travail Humain…

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Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Bonnardel

et

https://octamus.fr/index.php/raymond-bonnardel/

SINUSOIDE de R. BONNARDEL

Historique du test ‘Sinusoïde’

 Auteur : R. Bonnardel

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion: 1947 – 2014 – Sigle SNB – tu (Z)

Domaine psychologique évalué : Psychomoteur – stabilité du geste (catégorie B)

Bibliographie

Travail Humain : 1950 – Une nouvelle épreuve de précision des mouvements des mains : R. Bonnardel

Travail Humain : 1957 – Analyse factorielle d’une batterie de test manipulatf. R. Bonnardel

Bulletin de Psychologie : 1971 – L’insertion professionnelle des débiles mentaux. PH. Husson – M. Verdalle

Travail Humain. 1970 – Essai de validation d’une batterie de sécurité. J.C. Wittersheim – J. Schlegel

PUF. La psychologie industrielle. Tiffin – McCormick

EAP : Prévention et réduction des accidents par les méthodes psychologique. R Bonnardel – R. Simonnet

Descriptif

C’est pour résoudre les problèmes d’affectation du personnel dans la plus grande entreprise d’automobiles que R. Bonnardel, face aux nombreux accidents du travail, par des techniques personnelles, mit progressivement au point les tests qui portent son nom.


sinusoïde1 1948   (EAP)

Le test comporte deux ergots métalliques cheminant dans une gorge sinueuse d’une plaque métallique. Les deux ergots sont fixés sur un disque de matière isolante. La tâche du sujet consiste à faire progresser les deux ergots d’un bout à l’autre de la gorge en déplaçant le disque à l’aide des deux mains. Cette épreuve est passée en position assise.

Il est recommandé au sujet de ‘prendre tout son temps’. Le temps de la passation, le nombre et la durée des erreurs sont enregistrés, mais dans certains cas seul la durée est prise en compte.

 

sinusoïde2

1971   (EAP)

Les résultats au test ‘sinusoïde’ donne une évaluation, statistiquement valide, quant aux tremblements des mains du sujet.

Dans cette épreuve de précision des mouvements manuels passée en temps libre, le sujet est confronté au conflit « rapidité-précision », il règle lui-même sa vitesse en disposant de l’information en retour que constitue sa réussite ou ses erreurs.

Si le test ‘sinusoïde’ n’a subit aucune modification de présentation dans le temps, il a fait l’objet d’une association avec le test ‘oméga’ afin de satisfaire à une facilité d’utilisation pour obtenir la NOTE P (précision).

La note P est établie à partir des notes partielles obtenues aux tests ‘sinusoïde’, ‘oméga’, ‘double labyrinthe’. Pour plus de facilités le test ‘sinusoïde’ a été incorporé au test ‘oméga’ avec les compteurs d’enregistrement des erreurs.

Article rédigé par Robert SIMONNET

Test du TRACAGE de LAHY J-M.

Historique du test du Traçage ou ‘Mouvements Coordonnés’

 Auteur : J.M. Lahy

Producteur : Ets d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion: 1925 – 1995 — Sigle : TR puis MCL –tu (Z)

Domaine psychologique évalué : Psychomoteur – stabilité du geste (catégorie B)

Descriptif

Le test des ‘mouvements cordonnés’ de Lahy, dénommé autrefois test du ‘traçage’, destiné à l’évaluation de la stabilité d’un geste, a subit tout au long des années des transformations notoires quant à sa présentation, sans jamais que soit altéré la validité des résultats obtenus.

Il faut comprendre que l’évaluation du tremblement des mains, et des différentes parties des membres supérieurs, était des plus complexes à concevoir. Il fallait que, lors d’un même mouvement des deux mains, leur coordination ne soit pas prise en compte.

tracage1Pour ce faire, en 1924, les premières recherches se portèrent sur un appareil où l’action du déplacement d’un pointeau dans une gorge, formant des courbes successives, comme le montre la photo ci-contre, devait fournir des résultats qui ne furent jamais satisfaisants.

 tracage2Quelques années plus tard, J.M. Lahy eu l’idée de modifier l’action des mains en leur faisant déplacer, non plus la gorge, mais le tracé, alors que le pointeau reste fixe, comme le présente la photo ci-contre.

Le test, dont les résultats furent, statistiquement satisfaisants, ne fut modifié qu’en 1960.

la Sinusoïde
la Sinusoïde

En 1944, R. Bonardel, reprenant les recherches sur la stabilité motrice lors d’un mouvement quelconque, mit en évidence que dans les mouvements fins l’action du tremblement des mains contrariait leur coordination, d’où la réalisation d’un test dont la position de deux ergots dans une gorge sinueuse, enregistrait chaque tremblement avec une grande précision. (photo ci-dessus – Test dénommé : ‘sinusoïde.

Ce test ne fut pas exploité
Ce test ne fut pas exploité

1924   (EAP)

Le test de la photo ci-contre, ne sera jamais diffusé, il résuma bien les difficultés qu’eurent les chercheurs à mettre au point, techniquement, l’appareil qui devait permettre de donner une évaluation du tremblement des mains lors de leurs déplacements dans de nombreux travaux manuels.Le mécanisme de cet ensemble ne pouvait donner de résultats fiables, son utilisation étant sujette à des variations inopinées.

tracage51927   (EAP)

Il est facile de comprendre comment l’auteur, Lahy a résolu le problème en concevant un test massif, lourd, ne laissant aucune chance au hasard de pouvoir modifier les résultats du candidat.

Ce test dénommé ‘traçage’, comprend un socle lourd, dont la surface est polie, ne laissant apparaitre aucune aspérité, une tablette montée sur quatre pieds sur laquelle est placé le tracé, et un col de signe avec le pointeau.

tracage61928   (EAP)

De conception identique, ce test du ‘traçage’ à subi, après quelques années, une petite amélioration quant à son encombrement. Le travail du sujet consiste à prendre la tablette avec ses deux mains, alors que le pointeau est placé, par l’opérateur, au début du circuit dessiné sur la tablette.

tracage71929   (EAP)

Le test est relié à un coffret sur lequel sont insérés deux compteurs qui enregistrent, l’un le nombre de fois que le pointeau situé sur le col de signe touche le bord du circuit (erreur), l’autre la durée cumulée de ces erreurs.

tracage81930   (EAP)

En situation d’examen, le candidat concentre son attention sur le tracé inséré sur la tablette et dirige mentalement l’action de ses mains de façon à ce qu’elles agissent ensemble. Chaque tremblement ne serait-ce que d’une des mains déplace la tablette et met le pointeau en contact avec la bordure du tracé. A ce moment, l’erreur est enregistrée ainsi que sa durée.

tracage91947   (EAP)

A la sortie de la deuxième guerre mondiale, d’importantes avancées technologiques modifient la présentation des tests. Dans ce cas précis, le test du ‘traçage’ est réduit pour ne laisser place qu’à un encombrement qui ne prend en compte que ce qui est utile à l’évaluation, cest-à-dire à l’obtention de la mesure. 

traçage101953   (EAP)

Dernière présentation de ce test avant une modification importante quelques années plus tard

tracage111954   (EAP)

Si la situation d’examen reste la même, l’appareil composant le test est d’une présentation qui reflète une époque ou l’esthétique a fait son apparition. L’ingénieur laisse libre court à son imagination et donne au réalisateur la possibilité de mettre en évidence ses capacités.

Depuis quelques années, la diffusion du test de la ‘sinusoïde’ de Bonnardel, beaucoup plus pratique, statistiquement plus performant, et moins chère, limitait la diffusion du test de ‘traçage’. Néanmoins certains psychologues, utilisateurs de ce test furent à l’origine d’une modification de présentation importante. A partir de cette date, le test du ‘traçage’ fut dénommé le test des ‘mouvements coordonnés’ de Lahy (MCL). Comme dans le test de ‘traçage’, dans le test des ‘mouvements coordonnées’ l’action des mains en en prise directe avec le déplacement du pointeau, d’où l’évaluation des tremblements.

Oméga
Oméga

1960   (EAP)

Le ‘pointeau’ ou ‘curseur’ est déplacé par le sujet suivant deux axes perpendiculaires le long d’une courbe gravée sur une plaque de verre, qui reprend le profil de test du ‘traçage’. Deux ‘leviers’ ou ‘manettes’ commandent directement, sans aucun intermédiaire.

L’action directe du geste sur le curseur laissera apparaître très nettement par la ‘trace’ inscrite sur une feuille de papier toutes les erreurs en direction et en amplitude des mains.

 

Article rédigé par Rober SIMONNET

Tourneur tridimensionnel de GOGUELIN

Le test ‘Tourneur Tridimensionnel’

Auteur : P. Goguelin
Producteur : Etablissements d’Applications Psychotechniques (EAP)
Création et diffusion : 1954 – 1995 – Sigle : TDG – tu (Z)
Domaine psychologique évalué : Psychomoteur – Dissociation/coordination (catégorie A)

Bibliographie
Le Travail Humain : 1950 – Recherches sur la sélection des conducteurs de véhicules. P. Goguelin
Le Travail Humain : 1951- Etude du poste d’électricien et s élection pour ce poste. P. Goguelin
Le Travail Humain : 1952-Nouvelles recherches sur la sélection des conducteurs. P. Goguelin
Le Travail Humain : 1953- Pré-étude sur la sélection des pontiers-grutiers. P. Goguelin
PUF- 1967- La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick
L’Harmattan – 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique, page 131

Descriptif
Le test ‘Tourneur Tridimensionnel’ (TDG) a été conçu par l’auteur pour la sélection des pontiers et des grutiers.
Le métier de pontier nécessite, d’une part, le guidage d’une pièce d’un point à un autre au moyen de trois manœuvres (translation, direction, levée), donc une coordination de mouvements dans trois plans et, d’autre part, une vision en profondeur très précise. C’est pour répondre à ces contraintes que le Tourneur Tridimensionnel à été conçu.
A partir de données rassemblées par certains auteurs on constate qu’un procédé de mesure composite tel que le TDG était plus efficace pour prédire la façon de conduire un engin que n’importe quelle mesure de fragments isolés d’un comportement.

Le TDG est un bon exemple de ces épreuves mimétiques permettant de contrôler des professionnels comme les pontiers et les grutiers. Le nombre et la durée des erreurs au test ont permis de retrouver la hiérarchie des postes auxquels les sujets ont accédés (GOGUELIN, 1953)
1954 (EAP)tourneur tridi1

Musée de Lille
Le test comprend un fil métallique sinueux, en l’air, tenu à chaque extrémité. Ce tracé se trouve à 0,80 mètre du sol et est placé derrière un pupitre portant trois manettes.
Un œilleton, dont le déplacement est commandé par ces manettes, est placé autour du fil.
Chaque manette permet, par un moteur, le déplacement de l’œilleton dans chacun des mouvements de translation, de direction, de levée.

Le sujet, placé debout devant le pupitre, doit faire parcourir le fil à l’œilleton.
Tout contact de l’œilleton avec le fil constitue une erreur dont le nombre et la durée sont enregistrés par des compteurs électriques.
L’épreuve est chronométrée.

Le test utilise l’électronique qui permet de réduire considérablement l’encombrement

.tourneur tridi2

1990 EAP

Fiche rédigée par R. Simonnet

Test DM de GUYOT Denise

Le test ‘ DM ‘ (dissociation et stabilité)  

Auteur : D. Guyot 

Producteur : Etablissements d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1963 – 2000 – Sigle : DM  — tu (Z)

Domaine psychologique: Psychomoteur –  Dissociation/stabilité (catégorie B)

Bibliographie

PUF- 1967– La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick

Editions Universitaires : 1976 –  Les tests mentaux – Jean Zurfluh

L’Harmattan – 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique,  page 160

Descriptif

Le test composite ‘DM’ de dissociation et stabilité des mouvements, est d’une conception originale, puisqu’il rassemble pour chacun des mouvements d’une part, la stabilité du geste (catégorie B) avec la main gauche (déplacements latéraux) et d’autre part, la dissociation/ coordination des mouvements (catégorie A)  avec la main droite (déplacements longitudinaux)..

Il est constitué par un chemin sinueux découpé dans une plaque métallique. Un ergot commandé par un système de levier et volant se déplace dans ce chemin. Le sujet debout, tient dans la main gauche le levier et dans la main droite le volant.

Utilisé dans le service de découpe et emboutissage sur des machines dangereuses d’une entreprise d’électromécanique, l’interruption de l’action du service psychotechnique, utilisant entre autres le test DM, s’était traduite par une hausse tragique du nombre d’accidents. Après le rétablissement de ce service, 3 fois moins d’accidents furent enregistrés et presque 5 fois moins de journées perdues.

1963      (EAP)

 DM1

            Musée du Lille

Dans ce test, le levier agit directement sur l’ergot (stabilité du geste/tremblements), alors que le volant agit sur l’ergot par l’intermédiaire d’un mécanisme (coordination/dissociation des mouvements). La consigne lors de l’examen précise de na pas se presser, de prendre son temps pour éviter les erreurs.

1979          (EAP)

DM2

A cette époque, le boitier bénéficie des améliorations techniques pour le rendre beaucoup moins lourd, et  le rendre plus transportable. Utilisé dans une batterie de tests pour des populations de conducteurs d’engins de travaux publics, les résultats statistiques ont montrés une corrélation de .83 entre la nombre d’erreurs (précision), de .69 entre le temps de passation (conscience professionnelle) et .78 entre la durée moyenne des erreurs (adaptabilité) et le critère de réussite  lié au nombre d’accidents

Fiche rédigée par Robert Simonnet

Test PPI – Poly-psycho-informatique de BONNARDEL et SIMONNET

Le test ‘ Poly-psycho-informatique’    PPI

Concepteur : R. Simonnet –  auteur des tests : R Bonnardel

Producteur : Etablissements d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion: 1989 – 2014 – sigle : PPI  — tu (Z)

Domaines psychologiques: Vigilance et  dissociation/coordination. (Catégorie A)

Bibliographie

Le Travail Humain : 1976 – Documents sur la Batterie Factorielle Standard – R Bonnardel

Editions EAP : 1974 – Prévention et réduction des accidents par les méthodes psychologiques.

Université de Rennes : 1962-Recrutement du personnel responsable de postes de sécurité-F. Voge

Le Travail Humain : 1970- Essai de validation d’une batterie de sécurité– Wittersheim-Schlegel

L’Harmattan – 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique,  page 306

Descriptif

Le test ‘Poly-psycho-informatique’, dit ‘PPI’ en abrégé, est une batterie de tests constituée de tous les tests de ‘réaction psychomotrice’ et de certains tests de ‘dissociation/coordination’ des mouvements.

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L’informatique se miniaturisant de plus en plus, il devenait possible des présenter certains tests sur un écran d’ordinateur. Les tests de réaction psychométrique ayant été validés lors de leur transformation sur l’appareil électronique ‘POLYREACTIOGRAPHE’ (PRG), il était facile de les transposer sur un écran d’ordinateur. Le ‘PPI’ rassemble donc tous les tests

de réaction psychomotrice, qui sont : ‘la mesure des temps de réaction’, ‘l’attention diffusée’, ‘l’attention concentrée et ‘les réactions complexes’.

Par contre, la transposition des tests de dissociation des mouvements sur un écran d’ordinateur était beaucoup plus complexe, il fallut choisir ceux qui subiraient cette adaptation. Le choix porta sur les tests les plus utilisés, ceux de la ‘NOTE P’, c’est-à-dire ‘l’oméga’ et le ‘double Labyrinthe’. Pour des raisons techniques la transposition du test ‘sinusoïde’ fut abandonnée suite à des redondances avec les résultats obtenus au test ’oméga’. En effet, les manettes qui conduisent l’image d’un ergot sur un écran avaient les mêmes singularités que se soit pour le test ‘oméga’ ou pour le test ‘sinusoïde’, c’est-à-dire que l’action des manettes sur l’image des ergots était cachée et indirecte  alors que pour la ‘sinusoïde’ elle aurait du être directe, ce qui est impossible sur un écran. La ‘Note P’ s’en trouva modifiée, n’utilisant plus que deux tests au lieu de trois. Par contre sa validité ne fut pas compromise du fait d’une évaluation des tremblements simultanément avec celle de la dissociation des mouvements par le test ‘oméga’ modifié pour l’informatique, qui permettait la prise en compte de ces deux particularités.

Fiche rédigée par Robert Simonnet

Test OMEGA de BONNARDEL

Historique du test  ‘OMEGA’   

Auteur : R. Bonnardel (1901 – 1988)

Producteur : Etablissements d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1946 – 2014 – Sigle : OMB – tu (Z)

Domaine psychologique: Psychomoteur –  Dissociation/coordination (catégorie A)

Bibliographie

Le Travail Humain : 1947 – Une nouvelle épreuve de précision mécanique, le test Oméga- R Bonnardel

 Le Travail Humain : 1957-Analyse factorielle d’une batterie de tests manipulatifs et  de réactions

Le Travail Humain : 1955-Analyse factorielle de tests manipulatifs – R. Bonnardel

Bulletin de Psychologie-1972-1973- L’insertion professionnelle des débiles mentaux – Husson-Verdalle

Le Travail Humain : 1970- Essai de validation d’une batterie de sécurité– Wittersheim-Schlegel

PUF- 1967– La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick

Editions Universitaires : 1976 –  Les tests mentaux – Jean Zurfluh

O.P. Suisse – Notes sur l’habileté manuelle – Dupont

L’Harmattan – 2008 – Un siècle de psychologie et de psychotechnique  page 84

Descriptif

Le test du ‘tourneur’, s’il remplissait toutes les caractéristiques liées à l’évaluation des exigences en rapport avec la réussite professionnelle, laissait, néanmoins, la possibilité à certains candidats de percevoir le mécanisme du test et d’être avantagés du fait de la pratique d’un métier proche de l’activité de tourneur.

C’est la  raison pour laquelle, deux décennies plus tard, R Bonnardel eu l’idée de dissimuler le mécanisme de test ‘oméga’ qu’il étudiait, pour le rendre plus compatible avec la réalité de l’époque où les tendances, comme dans la ‘mini pelle’ oùu le conducteur doit actionner, avec ses membres supérieurs et inférieurs, des manettes pour déplacer les éléments d’une machine dans 6 ou 7 directions différentes. Les exigences qui permettent au candidat d’accéder au ‘critère  de réussites professionnelle’ sont, avec le test ‘oméga’, largement pris en compte.

Si dans le test ‘oméga’, le mécanisme est caché ne laissant à aucun moment la possibilité d’en comprendre le fonctionnement, le déplacement de l’ergot, dans une gorge dont les rapports  de dimensions ont été établis définitivement expérimentalement, permet, en plus, une meilleure précision dans le contrôle du déplacement, difficilement obtenu avec des tests équipés d’un pointeau se déplaçant sur un tracé plan.

Sur un plan pratique, le test ‘oméga’ a été conçu pour une utilisation dans un minimum de temps. Lorsqu’un examen est terminé, le test est à nouveau prêt à être utilisé sans nécessiter de manœuvre préalable de remise au point de départ.

Le nombre et la durée des erreurs sont enregistrés par des compteurs. L’épreuve est exécutée en temps libre, le candidat règle donc lui-même la vitesse de son travail. La notation est basée sur la durée totale des erreurs.

1947   (EAP)   

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                Musée de Lille

Lors de la passation du test ‘oméga’, le candidat manœuvre 2 boutons moletés pour parcourir un tracé, en maintenant  un ergot au centre de la gorge sinueuse en forme d’oméga. Tout contact de l’ergot avec l’un des bords de la gorge constitue une erreur dont le nombre et la durée sont enregistrés par des compteurs. L’épreuve est chronométrée. Le temps de passation est de 3 minutes en moyenne.

1950   (EAP)   

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              Musée de Lille

Lors de la passation, la consigne d’exécution donné au sujet peut insister sur la ‘précision’, ou quelques fois sur la ‘rapidité’ (vitesse) ou  encore le placer face au conflit ‘rapidité-précision’ lui permettant d’utiliser une stratégie maximisant  ses résultats. Les études ont montré l’influence de modification des consignes. La contrainte ‘précision-rapidité’ fait baisser la précision chez tous, mais pas chez les candidats ayant subis des blessures lors d’accidents.

1974   (EAP)

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Musée de Lille

Le test BOS (Bonnardel-Oméga-Sinusoïde) se compose de deux tests (Oméga et Sinusoïde) et des compteurs d’enregistrement des résultats. Cette batterie de 2 tests a été réalisée à la demande de nombreux psychologues qui, utilisant la NOTE P, de la Batterie Sécurité, souhaitaient réduire l’encombrement et les manipulations.

La NOTE P (Précision des mouvements) est établie à partir des notes partielles obtenues aux tests suivants : Oméga, Sinusoïde et Double Labyrinthe. Chacune des épreuves comporte un facteur spécifique distinct dont les saturations sont de l’ordre de .50 à .60.

Sinusoïde ; rythme libre action direct des mains sur le dispositif.

Oméga :rythme libre action indirecte : intervention d’un mécanisme.

Double Labyrinthe : rythme imposé action indirete par l’intervention d’un mécanisme.

Fiche rédigée par Robert SIMONNET

Test du Tourneur de LAHY

Historique du test du tourneur

Auteur : J.M. Lahy (1872 -1943)

Producteur : Editons d’Applications Psychotechniques (EAP)

Création et diffusion : 1925 – 2014 – Sigle TOT – tu (Z)

Domaine psychologique: Psychomoteur — Dissociation/coordination (catégorie A)

 

Bibliographie

Institut de Psychologie : 1927 – Le test du mouvement – J.M. Lahy

Le Travail Humain : 1936 – Le coefficient d’apprentissage d’un test – J.M. Lahy

PUF : La psychologie industrielle – Tiffin et McCormick

Editions Universitaires : 1976 – Les tests mentaux – Jean Zurfluh

 

Descriptif

C’est peut-être le plus bel exemple de la démarche qu’un psychologue ‘auteur de tests’ puisse exécuter que celle de la conception du test du tourneur.

En effet, l’auteur, en l’occurrence J.M. Lahy, s’inspire d’une réalité du monde du travail. Il analyse, puis dicerne chez le ‘tourneur-fraiseur’, l’un des métiers les plus répandu à l’époque, les exigences qui permettent, à la personne qui l’exerce, d’accéder au ‘critère de réussite professionnelle’

L’exigence principale est , dans ce cas, la possibilité qu’aura un individu de dissocier les mouvements de ses bras et de ses mains pour arriver ensuite à les coordonner dans un but bien déterminé ; celui de faire tourner, avec chaque main, des manettes dans des rotations différentes et quelquefois opposées, afin de placer l’outil au bon endroit pour réaliser une pièce bien particulière.

Cet exemple, prenant appui sur la réalité, débouchera par l’imagination de l’auteur sur un test qu’il fera réaliser par un ingénieur, G. Guyot, et donnera ainsi naissance au test dit du ‘tourneur’, mondialement connu.

L’exemple inverse, toujours possible, où la réalité est assombrie, pour ne pas dire estompée, ne pourra pas donner naissance à un test valide, puisqu’il ne répondra à aucun critère de réussite, et n’évaluera aucune des exigences humaines lui permettant réussir dans le métier ou la profession. Ce qui a été parfois le cas au cours des années passées

Outre l’aptitude relative au domaine psychomoteur (dissociation-coordination des mouvements), le test du ‘tourneur’ fait intervenir dans un large mesure des facteurs intellectuels liés à l’apprentissage des mouvements et un effort d’attention soutenue.

Lorsque le graphique du tracé du candidat est réalisé, il est possible de compléter l’analyse par l’étude des tremblements, des gestes brusques, de la régularité ou l’irrégularité des erreurs au cours de la passation.

1927   (EAP)tourneur1

Le test était composé, à cette époque, d’un système de pantographe pour permettre de laisser une trace représentative de la façon dont le sujet avait effectué le travail qui consistait à déplacer le pointeau en suivant une ligne sinueuse.

 1927   (EAP)tourneur2

On remarque sur ces deux photos très ancienne, que le sujet agit sur deux chariots qui se déplacent perpendiculairement par l’action de deux manivelles. Seule la visualisation des erreurs (tremblements, irrégularités) par une inscription graphique, permettait d’apprécier la qualité du travail effectué.

 1929   (EAP)tourneur3

Dernière étape avant une présentation du test qui deviendra permanente, le test du ‘tourneur’ est doté d’une plaque métallique sur laquelle est gravée un graphique dont les caractéristiques (forme, taille, largeur) resteront définitives.

 1931   (EAP)     

tourneur4                                     

Musée de Lille

A partir de cette date, la présentation du test sera celle des caractéristiques finales sur lesquelles on ne reviendra plus. Le pantographe est remplacé par un ‘col de cygne’ qui supporte le pointeau. La lecture des résultats sera différente puisqu’il sera relié à des compteurs enregistrant le nombre et la durée des erreurs. L’épreuve sera toujours chronométrée.

1931   (EAP)tourneur5

En situation d’examen, La passation du test consiste à demander au sujet de « faire glisser le pointeau sur une ligne sinueuse », incrustée dans la tablette,  « en actionnant les deux manivelles ». La durée de cette passation est prise en compte par l’examinateur (sur la photo : Gaston. Guyot) qui utilise un chronomètre. L’enregistrement graphique est toujours possible..

1948   (EAP)tourneur6

Pour satisfaire à une parfaite utilisation du test, celui-ci est placé sur une table à hauteur réglable en fonction de la taille du candidat.

On note le comportement du sujet pendant l’épreuve (nervosité, attention, déplacement des mains, lieux des erreurs). La physionomie de la ligne parcourue peut-être enregistrée en plaçant un papier sous la plaque.

1955    (EAP)tourneur7

On demande au sujet « de faire suivre au pointeau le tracé du dessin géométrique en actionnant les deux manivelles, sans toucher les bords de tracé et en allant le plus vite possible ». Le chronomètre permet une mesure de la rapidité à suivre le trajet imposé, la précision est évaluée par le nombre des erreurs, et l’adaptation à corriger ses fautes par la durée des erreurs.

1960   (EAP)tourneur8

Le test du ‘tourneur’ de la photo ci-contre n’a jamais été diffusée. Il s’agit d’une étude expérimentale demandé par un psychologue qui souhaitait disposer d’un appareil moins lourd et moins encombrant. Les études réalisées avec ce test mirent en évidence que les résultats obtenus étaient différents de ceux du test original. Ce qui prouvait ce que beaucoup de psychologues s’avaient déjà : toutes modifications importantes changent la nature du test.

1970   (EAP)     

 tourneur9                          

     Musée de Lille

A partir de cette date la présentation du test du ‘tourneur’ ne changea pratiquement plus, si ce n’est les manivelles qui suivirent les progrès techniques. Des corrélations avec des tests d’intelligence mettent en évidence que les mieux classés en ‘intelligence’ ont des résultats très bons ou très mauvais, pour des résultats moyen, il n’y a pas de corrélation, pour les moins bien classés, les résultats sont aussi moins biens classés

Fiche rédigée par Robert SIMONNET